Alors que la loi de finances pour 2018 a supprimé la tranche marginale supérieure de 20 % de la taxe sur les salaires (pour les rémunérations versées à compter du 1er janvier 2018) dans le but revendiqué de renforcer l’attractivité de la place financière de Paris à l’heure du Brexit, une réflexion plus large sur la taxe sur les salaires et sur l’ensemble des impositions frappant la masse salariale des entreprises mérite d’être engagée sans délais. Au-delà du secteur de la finance, c’est toute l’économie qui gagnerait à ce que la fiscalité pèse moins sur le travail. Conjugués à la transformation du CICE en baisse de charges sociales, une politique d’allègements d’impôts ciblés contribuerait au maintien dans l’emploi des publics les plus exposés au chômage.